Les 14 et 15 Avril derniers nous réalisions avec les habitant-es de Villiers le Bel deux Marches Sensibles. La première, en soirée était composée d’une vingtaine d’adultes à parité. La deuxième en après midi était composée d’adultes et de quelques enfants de 8 ans.
A la manœuvre, la chorégraphe, Cécile Proust, accompagnée de Pascale Lapalud et Chris Blache toutes trois membres de Genre et Ville et d’Héloise Leterrier Agente de développement local DLM-Cerisaie.
Ces marches avaient été préparées en amont lors d’une réunion de travail avec les femmes de la Maison de Quartier Salvador Allende. Réunion pendant laquelle nous avions travaillé à la définition de l’espace public.
Un protocole assez « guidé » avait été proposé pour ces Marches Sensibles, afin de mettre chaque participant-e en situation de changer son regard et de mettre ses sens en éveil. Des poses étaient ensuite proposée pendant le circuit pour permettre l’expression de chacun-e et alimenter le débat sur les ressentis.
Au delà des commentaires sur le manque d’aménagements où l’impraticabilité sur certaines zones qui nous donnaient un éclairage sur les avancées à mener sur le quartier, ces marches ont surtout révélé l’ouverture d’esprit des participant-es et leur appétence à travailler ensemble et à échanger sur les ressentis et les émotions relevées. Par ailleurs beaucoup ont avoué avoir découvert, ou redécouvert le quartier à travers les changements de points de vue occasionnés par les exercices que nous leur avions proposé.
Car la marche participative, pour donner des résultats se doit d’être préparée afin que de proposer un éventail de ressources en soi dans lesquelles aller puiser et de les transformer en expertise. Il ne s’agit pas en effet de transformer habitantes et habitants en urbanistes ou en agents de voirie. Il s’agit plutôt de valoriser des points de vue qui peuvent être nourris par la culture, l’identité sexuelle, l’âge, l’expérience…
Dès lors, il sera très intéressant à l’issue des prochaines marches, de confronter les expériences des unes et des autres, sur ce qui est vécu, ressenti, induit, dans l’occupation de l’espace public. Et de transformer ces expériences en expertises, qui en dialogue avec les services de la ville, permettront de travailler à l’organisation urbaine et sociale du quartier.
A suivre donc…