Genre et Ville invitée par Claire Servajean sur le thème « Existe-t-il des zones de non droit pour les femmes. »
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-16-juin-2017
Existe-t-il vraiment, en France, des zones dans lesquelles les femmes seraient en insécurité ? Des quartiers dans lesquels elles seraient même « une espèce en voie de disparition » ?
Le mois dernier, une pétition a été lancée par des habitantes du quartier La Chapelle-Pajol à Paris. Dedans, elles expliquent que l’espace public y est devenu masculin à 90%, qu’elles se font harceler et qu’elles ont peur.
Depuis, le sujet a viré à la polémique politique en pleine campagne pour les législatives… Les uns accusant les pétitionnaires de racisme et de manipulation, les autres les accusant de « déni de réalité »… Les autorités, elles, ont promis d’agir, notamment en déployant plus de policiers sur la voie publique.
Quant à la nouvelle secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, elle s’est rendue de nuit dans le quartier au début de la semaine pour démontrer, à sa façon, qu’il n’y avait pas de zone de non-droit.
Alors, ce soir, au-delà du cas de ce quartier parisien, on ouvre le débat sur France-Inter. Y a-t-il, oui ou non, des zones hostiles aux femmes ? Des endroits où elles ne sont pas les bienvenues, des endroits où elles seraient en danger et, si oui, pour quelles raisons ?
Avec nous pour en débattre :
– Suzy Rojtman, porte- parole du Collectif pour les Droits des Femmes.
– Chris Blache, co-fondatrice du cercle de réflexion et d’action « Genre et Ville ».
– Céline Pina, auteur de l’essai Silence coupable (Kero), et cosignataire d’une tribune parue dans le Figaro intitulée « L’aveuglement des élus sur le choc des cultures« .
– Fatima Benomar, porte-parole de l’association « les Effrontées » qui a cosigné une tribune parue dans l’Humanité intitulée « Madame Badinter, allez porter une robe à fleurs à l’Assemblée« , en réponse à Elisabeth Badinter qui avait dit quelques jours plus tôt dans le Point « Allez mettre une jupe dans certains quartiers ».
On le voit, le sujet est sensible. On en débat, ce soir, au Téléphone sonne.