Place du Panthéon #UnePlaceAsoi
Nous commençons un travail de collecte de noms de femmes à visibiliser dans le cadre de notre projet mémoriel lié à la réinvention de la place du Panthéon. N’hésitez pas à vous rendre sur le tumblr pour nous faire des propositions. Un nom, une photo, des dates, une mini biohttps://
Installation publique du 22 juin au 2 Juillet 2017Célébrer les femmes de tous horizons, donner place aux invisibles de l’Histoire et soutenir nos contemporaines.Un triple objectif :…
• Rendre visibles les femmes, oubliées de l’Histoire, mettre en lumière nos contemporaines.
• Montrer la diversité, casser les codes, créer des modèles
• L’empowerment ! Inspirer, rendre fortes et puissantes, évacuer les peurs, provoquer et convoquer l’audace.Créer un nouvel espace mémoriel sans s’opposer au monument
Quel autre lieu que la place du Panthéon pour convoquer les invisibles, les oubliées de l’Histoire ?
Le monument du Panthéon est un lieu de mémoire riche de symboles. Il nous renseigne sur ce qui fait sens au-delà du mémorial des panthéonisés entrants ou sortants au gré de nos évolutions politiques successives, la concorde, ou les discordes, et sur la façon dont s’est construite notre Histoire. La présence de la forme architecturale religieuse, la hauteur du dôme, la présence de la crypte, la croisée dialoguent avec la statuaire glorifiante qui fonde notre démocratie. Véritable livre d’histoire le Panthéon questionne sur la citoyenneté et ce qui nous rassemble. La faible présence des femmes dans cette institution est à noter comme un des reflets de notre société, un reflet cassé, caché, déformé.
Face à cette histoire, pour rendre hommage aux invisibles, notre objectif en investissant la place n’est pas de nous opposer au monument célébrant les grands hommes. Une opposition au Panthéon ferait perdurer l’idée d’une dualité femmes/hommes que nous cherchons précisément à défaire.
Il s’agit plutôt de créer une continuité symbolique avec le monument en générant un nouvel espace mémoriel, spatial et ouvert en réponse aux siècles d’invisibilité, aux vies confinées, à la sphère privée, aux intérieurs.
De la liberté, de l’air, de l’espace.
Plutôt qu’une place au Panthéon, panthéoniser la place.
Comment ?
Faire œuvre ensemble
Ce travail mémoriel sera le produit d’une représentation collective choisie et partagée !
Il sera réalisé en plusieurs phases, aura vocation à perdurer dans le temps, et à se diffuser dans l’espace physique et virtuel, investissant non seulement la place mais aussi ses alentours, et trouvant son prolongement et son augmentation dans l’espace numérique.
• La collecte
• La préfiguration
• La pérennisation
• L’essaimage dans la durée
La collecte
A travers des ateliers sur place et un site internet participatif, nous faisons appel à toutes celles et ceux qui souhaitent contribuer à ce travail en proposant des noms ou en questionnant les archétypes des représentations symboliques.
Collecter les noms de celles qui ont fait l’Histoire et les histoires, les modèles, les aventurières et les savantes, les artistes et les politiciennes, les créatrices, les pionnières, les actrices de l’ombre.
Relever les modèles qui de tous temps ont forgé une certaine idée des représentations des femmes. Mauvaises filles ou femmes de, rombières ou sex-symbols, les archétypes sont nombreux qui ont catégorisé les femmes.
Révéler les nouvelles gloires à célébrer et les espaces à conquérir. Donner à voir.
Liberté, égalité, adelphité ?
La préfiguration
Inscrire : A l’occasion d’un grand évènement participatif, nous installerons provisoirement les noms et les archétypes collectés dans l’espace de la place. Dessins au pochoir, écritures des noms via différentes techniques permettant une visualisation temporaire.
Animer : Cette rencontre nous permettra également de convier des personnalités connues ou non qui porteront des éclairages sur le sujet. Des associations et organisations viendront également animer l’évènement.
La pérennisation
En fonction de l’enthousiasme qu’aura suscité le projet, nous envisageons de le pérenniser en gravant le granit des pavés de la place. Physiquement et virtuellement. Physiquement, soit en gravant directement au sol, soit en installant des « amas », des « carrières » de pavés et d’éléments en granit gravés avec les noms collectés. Nous envisageons notamment la création d’œuvres (à financer) donnant la sensation de légèreté du granit (pavés volants, œuvres en verre contenant les pavés, suspensions…).
Virtuellement, en attribuant par le biais du site Internet, un nom à chaque pavé de la place avec une numérotation, ce qui permettra de nommer des personnes au-delà des seules personnalités connues.
La référence à l’œuvre « The diner party » de Judy Chicago.
Dès la phase de préfiguration, à la fois pour célébrer l’artiste, et marquer la continuité des luttes féministes, nous rendrons un hommage vivant à l’artiste Judy Chicago. Matérialisant à l’aide de bordures de granit un triangle au sol, nous ferons un clin d’œil à son travail « The diner party » exposé de façon permanente au Musée de Brooklyn à New York, œuvre destinée à restaurer et célébrer l’Histoire des femmes à travers les siècles.
L’essaimage dans la durée – La place du Panthéon comme référence d’une création mémorielle dynamique et durable.
Ce projet n’a pas vocation à se limiter dans le temps. Il doit pouvoir se prolonger dans la durée et dans l’espace. La dimension participative restera un objectif afin de continuer à alimenter la base de données et de créer une attractivité durable autour du projet. On doit pouvoir avoir envie de venir contribuer à tous moments qui que l’on soit, touriste ou simple passantE. L’essaimage des noms doit aussi pouvoir s’étendre sur la place et au-delà, comme des sillons de mémoire qui tracent dans la ville et la traversent depuis la place du Panthéon.